L’inspection des défauts est une étape cruciale en detailing. Elle permet d’identifier les dommages présents sur la carrosserie et de formuler une stratégie de correction adaptée. Qu’il s’agisse de rayures, d’éclats de peinture ou de tourbillons, chaque défaut nécessite une approche spécifique pour redonner à votre véhicule un aspect impeccable.
Sommaire
- Les conditions pour identifier les défauts de carrosserie
- Inspection des défauts : le matériel
- Les types de défauts en carrosserie
- La prise de mesures d’épaisseur
- FAQ
Les conditions pour identifier les défauts de carrosserie
Pour réaliser une inspection efficace des défauts de carrosserie, il est impératif de commencer par un véhicule parfaitement propre. Cela inclut un lavage complet, une décontamination et un séchage minutieux.
L’inspection des défauts se fait toujours en direct devant le véhicule et non à partir de photos, car cela permet une évaluation plus précise.
Un autre point crucial est l’éclairage. Si vous travaillez dans un garage mal éclairé avec un simple néon, vous manquerez probablement certains défauts. Une bonne lumière permet de révéler les imperfections et de formuler une stratégie de correction adaptée.
Si vous inspectez votre véhicule à l’extérieur, assurez-vous d’avoir un bon ensoleillement. Un ciel couvert diffuse la lumière et peut masquer certains défauts.
Inspection des défauts : le matériel
L’éclairage est l’un des éléments essentiels pour une inspection efficace. De nombreuses solutions existent sur le marché, notamment les lampes portables proposées par Scangrip, qui offrent une excellente visibilité.
Si vous préférez une option plus économique, une lampe torche LED type Lenser P7.2 délivrant 450 lumens peut suffire pour vos inspections.
Les types de défauts en carrosserie
L’inspection de la carrosserie permet d’identifier plusieurs types de défauts. Voici un aperçu des principaux :
- Les bosses : Une bosse ne peut pas être corrigée avec les techniques de detailing. Il faudra faire appel à un carrossier pour un débosselage sans peinture (DSP) si la peinture n’est pas touchée.
- Les rayures profondes : Ces rayures traversent le vernis et atteignent la peinture. Une correction peut masquer le défaut visuellement, mais une réparation en profondeur nécessitera souvent un passage chez le carrossier.
- Les tourbillons (swirls) : Ce sont des micro-rayures en spirale, souvent causées par un lavage aux rouleaux. Ils affectent uniquement le vernis et peuvent être corrigés avec une technique de polissage adaptée.
- Les micro-rayures : Causées par des frottements avec des vêtements ou des objets, ces rayures sont moins profondes que les swirls et peuvent être éliminées avec une correction légère.
- Les hologrammes : Ce sont des traces visibles qui bougent avec la lumière, souvent dues à un polissage mal exécuté. Ils sont réversibles avec une technique de correction adaptée.
- Les défauts de peinture : Des coulures ou des traces d’overspray ne sont pas corrigibles par des méthodes de detailing. Une intervention du carrossier sera nécessaire.
- Les défauts de vernis : Des problèmes comme la peau d’orange peuvent être corrigés par des techniques de wetsanding.
- Les attaques acides : Des contaminants comme des fientes d’oiseaux peuvent attaquer rapidement le vernis. Une correction est possible si les dégâts sont traités rapidement.
- Les traces d’eau : Ces dépôts minéraux peuvent être éliminés lors de la phase de décontamination avec une clay bar.
- Les éclats (stone chips) : Les éclats causés par des projectiles comme des gravillons peuvent laisser la peinture exposée, nécessitant une retouche rapide.
La prise de mesures d’épaisseur
Après avoir inspecté les défauts, il est essentiel de mesurer l’épaisseur du vernis à l’aide d’un appareil appelé PTG (Paint Thickness Gauge). Cela permet d’adapter les corrections et de déterminer si le véhicule a déjà subi des réparations. Voici quelques conseils :
- 80 µm ou moins : Attention, la couche de vernis est très fine, il est préférable de rester sur une correction légère.
- 80 à 100 µm : Soyez prudent, mais une correction modérée est possible.
- 100 à 160 µm : Vous êtes dans une zone de confort pour utiliser des pads abrasifs.
- Plus de 160 µm : Le véhicule a probablement été repeint, soyez attentif car l’épaisseur du vernis peut varier.
Les appareils PTG mesurent l’épaisseur totale (apprêt + peinture + vernis). Cependant, il existe des modèles multilayer plus avancés, mais leur coût dépasse souvent les 7000 €. Pour la majorité des amateurs, un modèle simple suffira.
FAQ
Que faire pour un vernis qui s’écaille ?
Lorsque le vernis s’écaille, il est crucial d’agir rapidement pour éviter d’endommager davantage la peinture. Si les zones endommagées sont limitées, une réparation locale peut suffire. Sinon, une réapplication complète du vernis par un professionnel sera nécessaire.
Comment savoir si une rayure est profonde ?
La technique de la goutte d’eau peut vous aider : si la rayure disparaît sous l’eau, elle est probablement peu profonde. Une autre méthode est de passer votre ongle sur la rayure. Si votre ongle accroche, la rayure est profonde et nécessitera une réparation plus agressive.
L’efface-rayures est-il efficace ?
Les efface-rayures sont conçus pour masquer temporairement les rayures légères, mais ils ne les éliminent pas complètement. Ils agissent en comblant les micro-rayures avec des remplisseurs, offrant un résultat visuel satisfaisant, mais limité dans le temps.
